Microbe Éloi tape sa tête et me prend par la
main. Il m’entraîne dans ma chambre, là où j’avais rangé son nouveau casque de
vélo. Je lui dépose sur la tête et il est tout heureux. Nous sommes
l’hiver, il est en chandail et en couche (entre les 4 murs de la maison quand
même, hihi). Il se promène dans la maison et joue avec ses voitures et ses
bonhommes. Pourquoi a-t-il besoin de son casque ? Mmmm, je ne suis pas
dans sa tête, mais je suppose que le jeu qu’il s’invente est trèèèès
dangereux.
Vous êtes-vous déjà attardés à regarder les
enfants jouer ou à penser à la façon dont vous vous divertissiez lorsque vous
étiez plus jeunes ? C’est une belle source de rires et d’apprentissage de
la vie. Quelques exemples pour vous faire sourire.
Microbe Éloi converse avec quelqu’un
(d’imaginaire) au téléphone pendant qu’il fait semblant de boire un jus de
légumes (vide) et finit par un "AAAAAh"
parce qu’il vient de prendre une « grosse » gorgée.
Il s’allonge par terre avec un livre au bout
de ses bras et lit… (euh… à 20 mois ?? Hihi). Il crée des scénarios pour
ses bonhommes, il fait
« semblant » de manger des spaghettis en pâte à modeler (OK, il y
goûte parfois... hihi), il s’improvise capitaine dans un panier à linge
(souvent rempli de vêtements à plier ou déjà pliés). Il essaie de faire du
cheval sur Betty la grosse blonde sur 4 pattes. Il s’occupe à transformer ses
« bonhommes Patate ». Il prend un objet et le convertit en véhicule
motorisé : "Brrrrouououououm" !
En fait, qu’il danse sans gêne, qu’il roule
sur mon lit en riant aux éclats, qu’il joue au monstre ou à la cachette, Éloi
JOUE toute la journée. Que c’est beau ! L’imagination multipliée 1000 fois,
un véritable concentré de « présent ». Pas de peur d’être jugé, pas de crainte d’être
ridicule…
À quoi avez-vous joué ? Moi, je n’étais
pas très intéressée à la télévision, alors j’INVENTAIS... (les paroles de ma
mère Aline). Je fondais des entreprises (de la fabrication de cartes de vœux jusqu’à l’agence de détective), je jouais à
l’école (étonnant ?), j’organisais des parades de déguisements et des
fêtes de la danse, je bricolais, je réalisais des romans-photos, je m’imaginais
dans un pays magique et le jeu de rôles le plus étrange : jouer aux pauvres…
Allez savoir où je trouvais ces idées. Ah ! Ah! Ah!
Nous avons beaucoup à apprendre des petits et
de leur facilité à jouer. Ils lâchent prise facilement, ils s’abandonnent
au moment présent.
Bon, je ne dis pas que nous devons jouer comme
eux… PARENTHÈSE ABSURDE: [ Imaginez la scène. Robert rentre du travail. Rien n’a bougé dans
la maison. Il me demande : « Claude, qu’est-ce que tu
fais ? »
« Je joue au pays magique,
voyons ! »
OUF ! Trop étrange, l’image ! ]
Sérieusement, quand j’observe mon Microbe, je
le trouve très inspirant. Il réussit à me faire sourire dans mes moments noirs
et j’essaie souvent de laisser de côté mes préoccupations pour jouer avec lui.
Le temps s’arrête, nous nous amusons.
Les adultes ne jouent pas assez. Est-ce que cela pourrait expliquer un peu notre
difficulté à apprécier le moment présent ? Peut-être…
JOUEZ !
Qui veut faire un party de jeux de
société ? Ce serait une belle soirée ça !